Extrait NR (édition Poitiers)
du 15/10/2014
Goncourt des lycéens :
rencontres régionales Grand Ouest à Poitiers
15/10/2014
17:17
La classe de
terminale " Bac professionnel commerce" du lycée
Saint-Vincent-de-Paul de Tours, accompagnée par leur professeur de Lettres
Brigitte Jarry, a ouvert la valse des questions aux auteurs.
300 élèves
issus de 10 lycées du Grand Ouest ont rencontré les auteurs des livres en lice
pour le Goncourt des lycéens 2014.
Après le
lycée Victor-et-Hélène-Basch de Rennes, le lycée Camille-Guérin de
Poitiers a été choisi pour accueillir les rencontres régionales Grand Ouest
dans le cadre du 27e prix
Goncourt des lycéens 2014. Une classe par académie reste la règle depuis la création du prix par la
Fnac et le ministère de l’Éducation nationale avec l'accord de l'Académie
Goncourt.
Ce mercredi
après-midi, 300 lycéens venus de Montaigu, Bourges, La Reole, Le Mans,
Limoges, Naves, Rezé, Ribérac, Rochefort et Tours ont pris place face à sept des quinze auteurs
en lice pour le 27e
prix Goncourt des lycées : Clara Dupont-Monod ("Le roi disait que j'étais
diable"), David Foenkinos ("Charlotte") et Adrien Bosc
("Constellation") pour le premier plateau. Et Grégoire Delacourt
("On ne voyait que le bonheur"), Fouad Laroui ("Les tribulations
du dernier Sijilmassi"), Gilles Martin-Chauffier ("La femme qui dit
non") et Benoît Deuteurtre ("L'ordinateur du paradis"), pour le
second plateau.
Ce prix
vient véritablement du cœur. "
Un exercice
inhabituel pour les auteurs confrontés au feu des questions mais qui n'ont pas
pour autant usé de la carte de séduction. Les élèves des dix classes ont en
effet, à l'instar de celle des lycées professionnels Jamain de Rochefort
(académie de Poitiers) et Saint-Vincent-de-Paul de Tours, lu plusieurs ouvrages
et pour la classe tourangelle des préférences se dessinent déjà selon leur
professeur de Lettres, Brigitte Jarry.
" C'est
une opportunité pour des élèves moins axés ou attirés par la littérature.
Depuis septembre, nous étudions les ouvrages ", expliquent Nathalie Espevez
(professeur de Lettres à Rochefort) et Brigitte Jarry (Tours), toutes deux
travaillant en concertation avec la documentaliste de leur établissement
respectif.
" Au
départ, c'est très abstrait pour les lycéens, confie Agnès Béguier-Doumert, représentant la Fnac. Ce
temps de rencontre permet de concrétiser le projet. Il désacralise aussi la
lecture ; elle devient plus accessible, plus humaine. Et ce prix parle à
tout le monde car ce prix vient véritablement du cœur, il est désintéressé.
Pour les auteurs, à travers le centre Canopé, on leur permet de pénétrer dans
des lieux pédagogiques ; dans ces enceintes, ils sont sûrement plus timides ou
frileux. "
Les auteurs
du premier plateau ont d'ailleurs fait preuve d'une grande humilité lorsqu'une
jeune fille leur a demandé " comment et quand ils étaient devenus
écrivains ". Adrien Bosc : " Le jour où ce
livre a été accepté par un éditeur tout en sachant que ce statut d'écrivain
n'est pas définitif. "Clara Dupont-Monod : " Le jour de
l'enterrement de mon petit frère de 10 ans décédé à la suite d'une grave
maladie. Je me suis dit, je vais écrire une histoire pour toi. "David
Foenkinos : " Est-ce qu'on se sent écrivain ? Avant 2002 et la
publication de mon premier livre, je n'avais jamais montré mes textes à
personne. "
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